À l'occasion de son Assemblée des délégués d'automne, Bio Suisse lance le débat sur le génie génétique en Suisse du point de vue bio. Des spécialistes de la branche bio suisse ont discuté intensivement des avantages et des inconvénients des nouvelles techniques de génie génétiques. Pour eux, une chose est sûre : les nouvelles techniques constituent elles aussi une intervention dans la cellule et ne sont donc pas compatibles avec les principes de l'agriculture biologique. Le point de vue des experts est clair : le génie génétique doit continuer à être strictement réglementé. CRISPR/Cas et les autres nouvelles méthodes doivent également figurer dans la loi sur le génie génétique. Parallèlement, la sélection bio doit être davantage encouragée. La discussion doit maintenant se poursuivre jusqu'au printemps dans les organisations membres et les comités. (Bio Suisse 16.11.22)

Avant une discussion sur les nouvelles techniques de génie génétiques au Parlement européen le 17 novembre, les associations bio allemandes ont de nouveau mis en garde contre un assouplissement de la réglementation sur les OGM. Ainsi, le Bund Ökologische Lebensmittelwirtschaft (BÖLW) et ses membres critiquent à nouveau dans une résolution les projets de la Commission européenne de réglementer certaines techniques génétiques de manière moins stricte que jusqu'à présent et de les exempter de l'obligation d'évaluation des risques et d'étiquetage. Cela priverait les consommateurs de la possibilité d'opter pour des aliments sans OGM et donc pour des cultures sans OGM dans l'UE. (Biohandel, 15.11.22)

La centrale allemande des consommateurs (vzbv) demande également à l'UE de ne pas faire d'exception pour les nouvelles techniques de génie génétique et d'insister sur le principe de précaution européen qui a fait ses preuves. Cela implique des obligations d'étiquetage, des tests de risque stricts et une évaluation complète de l'impact de la technique qui prenne également en compte les coûts socio-économiques et les alternatives. Selon l'expertise réalisée par Christoph Then à la demande de la vzbv, les nouvelles techniques de génie génétique peuvent entraîner des modifications génétiques non souhaitées ou de nouvelles propriétés biologiques chez les plantes et les animaux modifiés, qui ne sont guère prévisibles dans le cadre d'une culture conventionnelle et qui entraînent donc des risques difficilement prévisibles pour l'homme et l'environnement.  (vzbv, 8.11.22)

Dans l'Union européenne, les chiffres concernant les surfaces cultivées du seul organisme génétiquement modifié dont la culture est autorisée, le maïs MON810, ont été publiés. On constate un effondrement : la surface cultivée est inférieure d'un tiers à celle de l'année précédente. En Espagne comme au Portugal, les cultures transgéniques passent sous la barre des 100.000 ha. Le maïs MON810 représente donc 16 % de la surface cultivée en maïs en Espagne et 1,5 % de la surface cultivée en maïs au Portugal. En 2014, le maïs MON810 représentait encore 32 % de la surface cultivée espagnole. (Inf'OGM, 15.11.22)

Les chercheurs d'Agroscope ont pour la première fois étudié la biodiversité à l'échelle du paysage ou de la région, et non plus seulement sur des parcelles individuelles comme c'était le cas jusqu'à présent. Cela présente l'avantage de pouvoir prendre en compte des relations indirectes telles que les différences de climat ou la topographie. Concrètement, on a mesuré combien d'espèces différentes de plantes, de papillons et d'oiseaux étaient présentes sur des surfaces de 1 km²  dans toute la Suisse. Selon les résultats, ce qui est connu à petite échelle l'est aussi à grande échelle : Plus l'habitat est diversifié, plus la biodiversité est élevée. Les régions qui bourdonnent, gazouillent et fleurissent le plus sont celles qui, vues d'en haut, ressemblent à une mosaïque multicolore et légèrement chaotique. (Bauernzeitung/Recherche Agronomique Suisse 8.11.22)