Le nouveau et l'ancien génie génétique commettent la même erreur que la sélection végétale industrielle, écrit Maria Renate Finckh, professeur de protection écologique des plantes. Elle oublie le sol. Le génie génétique fait donc obstacle à une agriculture qui se contente de beaucoup moins d'engrais, de diesel et de pesticides. Au lieu d'avoir des champs aussi uniformes que possible avec des plantes aussi uniformes que possible, il s'agit d'avoir le plus grand nombre possible de plantes différentes sur un champ. Au lieu de s'attaquer aux plantes, nous devrions essayer d'influencer la manière dont elles interagissent entre elles et avec les innombrables micro-organismes du sol. Car les bactéries, les champignons et les micro-organismes sont décisifs : ils sont le système immunitaire des plantes. (der Pragmaticus, 26.07.22)

Il y a exactement dix ans, en août, paraissait une importante publication décrivant pour la première fois comment les 'ciseaux génétiques' CRISPR/Cas9 peuvent être utilisés pour provoquer des modifications ciblées du patrimoine génétique. Les domaines d'application des ciseaux génétiques sont très variés et comprennent entre autres la médecine, la sélection végétale et animale, ainsi que la manipulation génétique d'espèces sauvages. De nombreuses critiques ont également été émises à l'encontre de CRISPR/Cas, par exemple lorsqu'il a été révélé que le patrimoine génétique de bébés nés en Chine avait été modifié à l'aide des ciseaux génétiques. Mais la technologie est également controversée en raison de ses brevets, qui peuvent conduire à de nouvelles dépendances et à des concentrations de marché dans la sélection végétale et animale. (Testbiotech, 09.08.22)

En mai, les autorités canadiennes avaient décidé que les aliments génétiquement modifiés étaient sûrs. En conséquence, les cultures génétiquement modifiées sont soumises à des réglementations similaires à celles des cultures conventionnelles, sauf si la manipulation génétique comprend de l'ADN étranger. La plupart des associations d'agriculteurs au Canada soutiennent cette politique. Un groupe, le National Farmers Union NFU, n'est pas d'accord. La NFU estime que la sécurité des plantes génétiquement modifiées n'est pas connue et que la technologie devrait être strictement réglementée - avec des tests de sécurité montrant que les nouvelles variétés de plantes génétiquement modifiées sont sans danger pour l'homme et l'environnement. (The Western Producer, 28.07.22)

Deux labradors nommés Gene et Geny sont nés en Corée du Sud après qu'une mutation liée à une maladie fréquente de la hanche a été corrigée dans leur patrimoine génétique à l'aide de l'édition de gènes CRISPR. C'est la première fois que l'on tente de corriger chez des chiens, à l'aide de l'édition du génome, une anomalie génétique causée par l'élevage selon des standards de race unilatéraux. Il faudra attendre que les chiens soient plus âgés pour savoir si l'intervention a réellement réussi. Les chercheurs espèrent que l'édition du génome permettra à l'avenir d'inverser les mutations néfastes dues à la reproduction dans les élevages d'animaux de compagnie. (New Scientist, 03.08.22)

Selon ses propres informations, le secteur bio a connu un véritable boom pendant la crise de Corona. Le chiffre d'affaires des produits alimentaires bio a ainsi augmenté de 35 pour cent pendant les années de pandémie en Allemagne. Au salon Biofach de Nuremberg, 2300 exposants de 94 pays ont présenté leurs idées et leurs produits. L'accent a été mis sur la durabilité, la protection du climat et la restauration dite "hors domicile". On recherche par exemple des méthodes et des matériaux alternatifs pour les emballages. Une idée : du papier et du carton fabriqués à partir d'herbe et non de bois. (Bayrischer Rundfunk, 27.7.22)